Mes 3 princes

J' ai lu sur un blog que j' affectionne particulièrement " sept bonheurs par semaine".. J' ai trouvé l' idée plutôt chouette.. chaque jour se remémorer un détail, un petit rien, ou au contraire une grande déclaration qui nous aurait touché, fais sourire..
Un an que je n' ai plus rien partagé, plus rien dit, que j' ai tout gardé pour moi.. Une année qui fût très dure, remplie de doutes et de choix. Je n' ai pas toujours fait les bons choix, et j' ai même parfois été égoïste ! Oubliant mon passé, les gens qui m' aiment.. j' ai failli briser ma petite famille et priver mes enfants de la présence quotidienne de leur père..
C' est incroyable comme parfois on peut se surprendre! S' apercevoir que l' on est doué dans une tâche inédite jusqu'alors; Et puis parfois on se demande comment on a pu agir comme ça... On découvre une facette de personnalité qu' on ignorait.. Le poids d' un secret est si important qu'il ronge.. il y a les secrets qu' on garde comme un trésor qui nous réchauffent.. et il y a ceux qui nous glacent. C' est par ce qu' un jour j' ai écris, que mon secret a été découvert.. on m' a alors dit qu'il ne fallait jamais écrire, jamais laissé de traces.. Je crois au contraire qui' il faut écrire.. Parce qu'en se relisant nous nous rendons compte de quoi nous sommes capables..
J' aime relire mes carnets d' adolescente! J' y plonge comme dans un livre.. non pas que mon écriture soit semblable aux grands écrivains , mais je revis chaque amour, passager ou éternel, j e revis les disputes et contemple les grossiers collages. Mes cahiers sont toujours couverts de dessins et pages déchirés puis recollées..
Ce que j' ai écris cette année je l' ai déchiré puis enflammé.. acharnée sur ces pauvres pages puisque je me haïssais.. je les réduisais en cendre puisque je ne pouvais pas me blesser moi même.. pas assez courageuse pour m' en prendre à moi même, trop faible pour me regarder, et me poser les bonnes questions! Aujourd'hui' hui j' ai ouvert les yeux et ne veut plus les fermer pour repenser à tout ça.. Aujourd'hui j'ai décidé d' être heureuse. Avec mes trois princes à mes côtés, eux qui l' ont toujours été..
Ce n' est pas toujours facil par ce que nous nous sommes fait beaucoup de mal Patrice et moi mais nous nous aimons et je pense que c' est parfois plus fort que la haine que nous nous sommes portés..
Nous redécouvrons les petits plaisirs, les promenades et les projets, nous ne parlons que de demain et comment épanouir chaque jour nos enfants..
Et chaque soir je m' endors en pensant aux plus beaux moments de ma journée.. pour quelques heures seulement, le temps que Jules se réveille...

Cela faisait un moment que j'avais envie d'écrire.. Une envie de partager ou tout simplement d'évacuer.. Mais mes derniers mots ont déçus.. Les retours m'ont blessés.. Je croyais écrire pour moi et je me suis rendue cmpte que les remarques négatives me touchaient. Je m'en suis donc remise à mes cahiers jolis, colorés, décorés, épaissis par les collages de feuilles, d'images de magazines.

Je me suis dit qu'écrire un blog était sans doute un peu décalé. Il y a des mots que je m'interdits car je connais mes quelques lectrices et certaines seraient blessées. Je m'interdits des aveux, parceque toutes connaissent mon amoureux et je ne souhaite pas qu'elles sachent les raisons de nos disputes.. Il y a pourtant des filles auxquelles je voudrais rendre hommage, des filles avec lesquelles je souhaiterais construire une amitié..

Mes mots sont maladroits, souvent scolaires, et j' essaye alors de m'améliorer pour communiquer mes envies et mes sensations.. J'ai peut être partager des instants trop intimes pour certaines, j'ai peut etre trop parlé..

Ces mots qui m'ont fait mal, peut etre n'avaient ils pas ce but là. Je ne souhaite pas etre une de ses bloggeuses aux centaines de lectrices, bien que je sois meme lectrice de ces papiers gourmands et magnifiques de décoration qu'elles arrivent à offrir.. Je souhaitais juste partager quelques instants de notre familles aux notres qui sont loins.. A nos amis que nous ne pouvons voir tous les jours..

Et puis j'ai réfléchi, je me suis nourrie d'écrans colorés, des vieux jouets dans de belles chambres, de jolis flacons de parfums dont je tente de deviner la fragrance..

J'ai un amoureux qui n'aime pas les objets que je convoite. Je ne suis pas de ses femmes dont les compagnons leur chante l'amour qu'ils leur portent tous les jours..

Mais mon amoureux me dit qu'il m'aime en nous préparant des bons petits plats tous les jours alors que je reste à la maison à jouer avec mes enfants, il me dit que je suis jolie le matin les cheuveux tout ébouriffés, et lorsque je met un soupàon de rouge à lêvre et un peu de rose sur mes joues ne le remarque pas.. Je suis de ses filles qui aiment les petites choses futiles, just jolie, sans aucun interêt, qui aiment quand àa déborde de partout, qui aiment acheter même quand on en a pas besoin.. Je suis de ses filles qui aiment les beaux bijoux, met qui ne les mets pas tous les jours,
qui aiment les beaux bibelots, les jolies tasses, la vaisselles douce et fragile, mais qui garde dans ses boîtes colorés bon nombre des objets parcequ'ils ne plaisent pas à mon amoureux.. Parce que je suis de ces mères qui n'ont pas des enfants sages comme des images qui jouent tranquilement dans le coin de leur chambre.. Mes enfants à moi jouent tout le temps bruyamment, et cassent souvent, ils courent, sautent sur le canapé, ils sont tellements pressés de jouer à tout qu'ils en oublies de ranger des pièces et qu'elles sont parfois perdues..

Je crois ne pas être libre de mes choix de décoration d'interieur, pas libre non plus pour confectionner la garde robe de mes garçons.. Mais je serai libre de mes mots. Je dirais haut et fort à quel point certaines personnes me sont chères, je dirais quand je serai triste, ou quand j'aurai des doutes.. Je ne veux plus avoir peur du regard des autres sur mes mots, plus peur des jugements sur mes fautes de frappe ou d'orthographe.Je veux écrire pour celles qui me disent qu'elles aiment me lire et prennent ainsi des nouvelles de nous car le temps nous manque pour nous téléphonner..

Et puis je voudrais être un peu égoiste et écrire tout simplement pour moi..

Quels sont les signaux qui nous font penser au signalement?.. Le mot lui même me fait peur, moi qui en a été sujet enfant.. A partir de quel moment pouvons nous dire que par notre faute un enfant sera enlevé de sa mère?

Voilà bien longtemps que je n'avais repensé à ce jour, à cet après midi où les gendarmes et le juge pour enfant avaient frappés à la porte. Ils s'étaient installés à la table du salon, autour de ma mère et je m'étais faite toute petite pour pouvoir entendre.. Avec mes yeux d'enfant je voyais ma mère répondre à leurs questions, les larmes qui coulaient et je ne comprenais pas encore ce qu'il se passait.. Tout cela était si soudain!

C'était l'hôpital qui avait fait ce signalement.. Est ce plus facile quand cette démarche rentre dans le cadre de la profession? Je crois que ce n'est jamais facile..

Ce matin, ce bébé ce tout petit, me souriait avec le visage ensanglanté, le nez bleuté, les vêtements tâchés..
Comment a t elle pu me proposer de boire un verre alors que son fils n'avait vu aucun médecin? comment a t elle pu refuser un rendez vous auprès d'un spécialiste et me mentir en disant que personne ne souhaité la recevoir..

J'ai la conviction depuis longtemps qu'il n'y a pas de hasard.. J'avais rendez vous pour mon tout petit Jules pour constater ses progres, comme il avait grandit et comme il était beau.. C'était trop lourd à porter! j'ai craqué et j'ai parlé..

Tout s'est enchainé quand ils ont entendu le nom de cette maman!! ''Encore'' ont ils dit..

A mon tour j'ai craqué j'ai pleurer, j'ai raconté, tout depuis le début, ce que j'avais vu et entendu, ce qu'elle m'avait conté les jours passés..

Je me suis retrouvé dans un de ces bureaux hostile, mais j'étais de l'autre côté. Je ne racontais pas ma vie mais celle d'une autre, celle qui avait fait le premier pas pour me parler, celle qui me sourit à chaque fois, j'avais l'impression de la trahir allant même jusqu'à donner son adresse.. alors j'ai imaginé ce que j'aurai ressenti si on m'enlevait mes enfants.. Et je crois que je ne pourrai plus respirer!

Bien sûr que c'est dur, bien sur que je ne pourrai plus la regarder comme avant, je suis celle qui a fait le signalement, mais j'espère surtout être celle qui fera bouger les choses, celle qui pourra lui faire comprendre qu'elle a besoin d'aide, qu'elle est tout ce qu'ils ont de plus cher au monde

Une seule question lui ai-je posé. Et si.. Et si j'avais à nouveau un tendre bébé dans mon ventre encore arrondit? Serions nous capables de lui offrir le meilleur, de l'accueillir avec tout l'amour qu'il se doit? Aurions nous le temps de profiter de chaque instant, de chacun de ses sourires, de ses câlins, de ses regards?

Aurions nous le temps de le regarder pousser, de s'extasier devant tous les progrès accomplis? Mon amoureux ne le pense pas.. Nous qui voulons nous envoler professionnellement, lui qui court partout, à la recherche de réponses concrètes, de conseils variés, lui qui bientôt sera envahit de feuilles, encore novice dans cette paperasse administrative..

je comprend son choix de vouloir se construire, d'emmener sa famille dans ce projet tourbillonnant, qui nous fera grand bien. Je comprend qu'un troisième bébé ne serai pas heureux dans cette valse infernale, nous même parfois sommes un peu perdus..

Peut être est ce les larmes qui coulent sur mes joues, les larmes d'une mère qui bientôt ne sera plus nourricière..

Un petit prince qui souvent ne veut plus de mon sein.. Qui préfère se blottir contre son linge étoilé.. Qui reput de son repas, ne souhaite que le cocon douillet au creux de son lit, qui écoute les mélodies du poste cd de son grand frère..

Même la douce veilleuse qui lui offre une ribambelle de couleures qui danse sur le mur ne l'enchante plus.. Alors j'ai défais la boite à berceuse, moi qui aimais la remonter chaque soir, signe que mon adoré était encore un tout petit..

Comme il est dur de voir son tout petit prince tourner la tête quand je lui propose ce moment privilégier, ce moment rien qu'à nous, ces instants intenses d'amour passionnel..

Il grandit bien trop vite, poussé par un grand prince qui court partout, qui rit, qui saute, qui danse..

Peut être est ce tout cela qui me donne envie d'avoir un tout petit encore une fois, promis une dernière fois, le porter de mon corps et dans mon coeur, l'aimer avant même de le sentir bouger..

L'attendre, l'imaginer, et lui donner la vie.. Pleurer de joie de l'avoir enfin dans ses bras et le porter à son sein..

rester des heures à le contempler, se dire qu'il a tant besoin de nous. Qu'il est si doux..

Moi qui voudrais que mon tout petit Jules me dise ''maman.'', je voudrais qu'il se remette tout contre moi et qu'il me dise ''.. j'ai encore tant besoin de toi''

''Je veux rester à la maison Maman...'' Comment lui dire que moi aussi j'aurais aimé qu'il reste tout contre moi..

Que moi aussi j'aime nos matinés peinture, laisser mes éponges imbibées de produits ménager pour jouer avec les siennes, celles en forme d'animaux. J'aime lui apprendre comment on construit un puzzle en commençant par rassembler toutes les pièces qui forment le bord du tableau.. J'aime ses dessins de monstres aux yeux et au nez disproportionnés.. J'aime quand il me fait la cuisine en pensant à son papa et aux bons plats dégustés la veille.. Oh oui comme j'aimerais l'emmener avec moi, ses bras me serrent si fort qu'il me font mal, mais qu'importe.. Nous sommes là, au milieu l'entrée de la maternelle, tous les enfants autour de lui font signe à leur maman et entre dans la classe bien contents de retrouver les copains..

Il y a des livres par centaines, des dessins multicolores, des jeux encore inconnus, mais il ne voit que notre séparation, que le fait que je rentre seule avec son petit frère et le laisse ici alors qu'il ne s'est pas encore fait de grand ami..

Je lui dit qu'il faut du temps, mais que tout arrivera très vite, qu'il pourra être fier de montrer à sa maîtresse qu'il sait déjà écrire son prénom, qu'il est très poli, et que je ne reviens que dans quelques heures.

Je sors de son sac monstre qu'il affectionne particulièrement le petit Fillmore, camion baba cool, et lui assure qu'il peut le garder et le serrer fort dans sa main jusqu'à mon retour.. Il accepte et rentre dans sa classe avec encore les soubresauts gênants sa respiration.

Comme j'aime le voir me chercher à travers la vitre, lorsque les mamans viennent rechercher leur bambin... Puis ce sourire, cette envie de me raconter cette matinée qui ne fut pas si mal en fin de compte.De petits accrochages avec certains mais des jeux très drôles avec d'autres..

Nous rentrons et il joue, il me demande s'il peut prendre des photos.. Je l'y autorise et se plaît à devenir photographe pour de petites minutes..

C'est cela que je voudrais qu'il retienne.. Il ne peut pas rester éternellement à la maison, je n'ai pas les qualités d'une maîtresse pour lui apprendre encore plus de choses, mais je serai toujours là à son retour pour l'écouter me conter ses exploits de la journée, ses doutes, ses craintes, ses envies, ses bonheurs, et pour essayer de lui mettre en main toutes les clefs pour se faire de bons amis et profiter de ces années pleines de couleurs, de gommettes, de sable doux fait avec l'arrière des chaussures neuves..

Désirant retrouver quelques pièces d'économie que j'avais déposé, j'ai finalement décidé de redécouvrir cette boîte qui ne me quitte pas, dans laquelle chaque élément est un précieux souvenir.. Un peu comme une malle aux trésors.

Des petits mots d'amour retrouvés sur une table qui n'était pas toujours bien rangée, une grenouille en origamie pliée par une Ninon très manuelle, des violettes du jardin de mes grands parents ramassées par ceux ci et glissées dans une carte qui me contaient de bien belles nouvelles,

Un peigne de nacre retrouvé, caché, dans une poche intérieure d'un sac qu'une Nona venait de s'offrir, un peigne brillant qui semble venir du début du siècle,

Un poisson rouge décroché d'un porte clefs qui regroupé celles de mon premier appartement, des perles roses, une guirlande qui avait une fois de trop subit les pattes de mon chat.

Un peu de fil rouge, il protège lorsqu'il est noué autour du poignet m'avait on dit.

Un labello au goût cerise, qui laissait même une odeur gourmande, l'odeur de mes journées d'hiver aux abords du lycée. Des savons en forme d'étoile, bien trop beaux pour s'en servir, offert lors d'un noel, des paillettes à déposer sur les yeux, et d'autres pour embellir un décolleté..

Des plumes multicolores ramassées avec mon grand prince aux jardins aux oiseaux l'été dernier, et un coquillage ramassé sur une plage de Palavas les flots ce même été par mon adoré..

Des bouchons de champagne qui étaient de la fête lors de la célébration de notre pacs et un bouchon bien joli d'un Mumm rose que nous avons savouré il y a deux ans pour clôturer le repas de Noel, le premier loin des notres.

Mon premier champignon modelé dans de la pâte fimo, une fourmi de perles noires, offerte par une cousine qui a bien grandit et rigolerait drôlement si elle savait que je l'avais gardé tout comme le ollier de fleurs en papier...

Des paillettes et encore des paillettes, un ange doré déposé dans un texte de théatre par une prof aimée,

Des cartes mémoires bien remplies d'images tendres, la première venant de mon tout premier appareil photo, offert pour mon anniversaire par une amie tant aimée, pour me permettre d'imortaliser ce ventre qui s'arrondissait pendant la grossesse de mon tout premier Prince..

La première sucette de ce dernier, et ceux qui  viennent me transpercer le coeur de bonheur et d'émotion, les bracelets de naissance de mes fils, dont leur prénom est écrit d'une délicate calligraphie, qui disaient au monde entier qu'ils ne sont à moi et rien qu'à moi..

Tous ces souvenirs si chers à mon coeur j'ai la chance de pouvoir les concentrer dans cet écrin et l'ouvrir quand le coeur me fait mal ou que les larmes coulent..

Un grand merci à tout ceux qui m'ont aidé à la remplir.. Il me reste encore de la place pour les souvenirs prochains, pour les amitiés qui naissent, et je serai bien heureuse de la remplir encore et encore

Et un grand merci Alex, pour m'avoir offert cet écrin,et je suis sûre que tu as toi aussi un coffret d'objets précieux, chers à ton coeur!

Ce garçon est parti aujourd'hui.. Une semaine qu'il était à la maison et je ne l'ai entendu rire que deux fois.. Pas un rire gras et incontrolable ! Pas un rire qui donne envie de rire soi même.. Juste un son qui n'a duré qu'un instant.. Chaque mot prononcé n'était que pour se remémorer le passé, la douleur d'un deuil qui n'est pas encore fait, le souvenir d'une mère partie trop tôt.. Un esprit d'enfant dans un corps qui grandit à son insu.. Un esprit tourmenté, en perpétuel dérangement, rattrapé par des questions qu'il n'a pas osé poser..

Alors une semaine durant laquelle nous essayons de le rassurer, de lui donner cette joie, cette vie nouvelle qui pousse au sein de notre maison.. Lui dire que la vie est souvent dure mais qu'elle en vaut la peine.. Que le passé fait mal mais que l'avenir panse.. Qu'il faut avoir des projets, des envies, que restera toujours en nous une part de l'enfant que nous étions mais qu'il faut également faire des choix d'adulte..

Il est difficile de donner des conseils, de provoquer des envies à un esprit d'enfant qui doit grandir vite..

lui montrer qu'il faut préférer la vie à la mort.. Que ceux qui sont parti sont tout contre nous, qu'ils nous veulent heureux, sans regarder derrière soi..

Je ne sais pas pourquoi écrire aujourd'hui.. Après tout ce temps et les demandes de mon entourage.. Peut être est ce le fait de me retrouver dans le calme.. Peut être est ce pour tourner la page d'une semaine un peu difficile.. Pour me retrouver comme avant.. Heureuse, pleine de vie, avec mes enfants qui chaque jour m'entourent de rires, de pleurs, de Vie!

Une journée idéale pour concocter nos petites confitures..

Hier Noa et moi sommes allées cueillir ces fruits gourmands, presque noires tellement elles sont rouges.. Celles délaissées, coupables de s'être fait picorer par de mélodieux oiseaux.. Ou tout simplement coupables d'avoir poussé sur des branches si hautes que les cueilleurs fainéants, n'ont même pas levés les bras; préférant arrondir le dos pour remplir leur panier car le poids des fruits était tel que ces derniers se cachaient dans l'herbe sauvage courbant les branches faibles.. Nous avons donc profité de la sieste de notre doux Jules pour cuire ce que nous espérons être de délicieuses confitures..

Une bien belle journée pour faire des parties de billes.. Des combats de dinosaures, et chanter des berceuses.. Un papillon nous a rejoint et ne voulait plus nous quitter.. Peut être est ce l'odeur du linge frais qui, étendu sur sa corde, captait chaque rayon de soleil.. Peut être est ce le parfum enivrant des rosiers dont les fleurs écloses nous offrent un spectacle de senteurs et de parfums..

Un petit tour par les clapiers, leur déposer quelques feuilles de laitue et un peu d'eau fraiche.. Trouver ces pepettes toujours aussi mignones, et le chat bien lasse de ne pouvoir les attraper, s'est allongé de tout son long sur notre table de jardin un peu précaire..

Une belle journée ensoleillée, qui met du baume au coeur, qui nous fait espérer que les jours gris sont derriere nous.. Vivement demain, je pense bien craquer et faire sauter plein de crêpes pour savourer la confiture de cerise au sucre vanillé..

Une envie de s'endormir pour déjà se réveiller..

La journée de demain promet d'être belle si le soleil veut bien nous réchauffer.. Un grand vide grenier dans lequel j'espère trouver un petit trésor.  Et puis peu importe les caprices de la météo, nous irons chercher nos lapereaux! Quelle hâte!

De doux bébés, dans les mains de mon adoré, mon grand.

Nous avons compté les jours, et nous avons réfléchi à bien des prénoms qu'elles pourraient porter.. Mais je crois que c'est une fois dans le jardin que le choix se fera..

En attendant je bois un bon thé Marie Antoinette, je déguste de petites madeleines, et je voyage sur des blogs colorés, je m'inspire de billets doux de mamans qui jamais ne craquent. En essayant de déculpabiliser.. Mes princes sont mes amours, mes adorés, je n'arrive pas à dormir sans mon tout petit contre moi accroché à mon sein, je savoure les moments de lecture au calme avec mon grand, nos jeux de loto, de puzzle, mais comme il m' est indispensable de les confier à mon amoureux une heure ou deux afin de me retrouver, en fille et non en maman, d'évacuer la fatigue des nuits découpées, des pleurs parfois inconsolables, de sollicitations permanentes, et de ce ménage qui chaque jour vient me narguer puisqu'il faut frotter chaque matin.. J'envie parfois ces mamans qui ne craquent pas, qui toujours ont un intérieur impeccable, avec des chemises aux cols bien repassés, et dont les maris acquiescent toujours les dires.

Enfin, une couche de vernis sur les pieds, quelques gourmandises, de la musique et une ribambelle de blogs colorés et pleins d'idées, une soirée très fille,... et j'adore!!

Les roses ont éclos depuis quelques jours et j'aime chaque matin m'imprégnier de leur couleur et de leur parfum délicat. Le soleil pointe son nez si tôt que les matinées sont chaudes et mes deux princes et moi profitons de notre jardin fraichement tondu.. Petite sieste pour mon tout petit, taupières transformées en château pour mon grand.

C'est encore une belle journée qui s'est offerte à nous, avec des ballades remplies de rigolades! Ce parc tant aimé était encore resplendissant! Les fleurs étaient multicolores, l'herbe d'un vert vif.. Nous nous sommes installés sur cette pelouse parfaite et nous avons goûté, nous avons joué, nous avons courut, même Jules a pu carresser ce tapis douillet..

Puis direction le port de plésence,  où un beau cygne couvait ses oeufs qui bientôt deviendront à leur tour majestueux..

Les bateaux étaient bien rangés et leurs propriétaires prenaient du bon temps, les enfants pêchaient et parfois se réjouissaient de leur prise..

Mais le temps passe si vite, nous avons dû rentrer, et plonger dans un bon bain qui a reposé bien du monde!

De précieuses minutes en amoureux, pendant que les crapauds se reposent.. Quelques instants à se remémorer les premières années, celles sans enfants. Ces endroits où nous aimions nous recueillir pour parler de nous, de notre avenir, sans imaginer un instant avoir deux si beaux garçons..

Se dire que ces six dernières années sont passées si vite.. Que les six prochaines vont arriver encore plus rapidement!

Comment ne pas penser à ce célèbre poème de Ronsard, sûrement le seul que j'ai réellement retenu de mes années lycée..

Cueillez, cueillez votre jeunesse.. Je suis encore dans ma belle jeunesse et profite de l'instant présent!